Vivre passionnément, c’est simple!

xavier remi montagne

En fin de semaine, on s’est bien marré toi et moi. Je ne sais pas si tu te souviens, mais on a rit aux éclats un bon moment. Je ne me souviens plus pourquoi, d’ailleurs. Peu importe, c’était bon comme un biscuit trempé dans le lait. Tsé, on faisait ça enfant, manger des biscuits mous et un peu froids, mais oh! combien réconfortants!

C’est drôle parce que, aujourd’hui, dans l’attente d’une poulette trop au chaud pour sortir dans ces bourrasques de vent (elle fait sa princesse, déjà, pff!), je me dis que c’est beau la simplicité entre nous.

Je me dis aussi que si tout le monde savait l’apprécier, on s’en porterait que mieux. Parce que, une fois que nos histoires de beuveries de 20 ans sont finies, une fois qu’on ne peut plus partir pour un trip de char aussi souvent qu’avant, une fois que les sorties se planifient (les galipettes aussi, des fois), il reste quoi?

Quand la maison est propre, les vêtements lavés, pliés et dûment rangés (bon ok, quand les vêtements sont lavés et dûment empilés sur le sofa d’en bas), quand l’épicerie est faite, quand les dents sont brossées et les petits coquins couchés, on cherche quoi?

Plusieurs cherchent le bonheur. Dans tout et rien. Dans la télé, sur les réseaux sociaux, dans la vie des autres ou ailleurs, loin, dans d’autres pays. J’en suis coupable aussi, à l’occasion. Mais en fait, quand tout le train-train quotidien se termine, la vérité c’est qu’il reste rien et tout à la fois.

Il reste toi et moi, qui se marre pendant un moment. Il reste les rires des enfants qui ont glissé sur la montagne “vraiment géniale” que tu leur as construite. Il reste un chapeau de bonhomme de neige qui flotte au vent et que je regarde en souriant. Il reste un peu de chili qu’on a mangé en famille et qui, assurément, m’a fait pensé à vous trois en dînant. Il reste des jouets qui traînent un peu, preuve qu’ils ont eu du temps pour eux le matin.

Il reste la vie, notre vie: parsemée de moments forts et d’autres plus doux; de tâches à accomplir certes, mais de rires aussi; de voix qui s’élèvent un peu, trop parfois; de câlins qui se donnent à la pelletée, de bisous récoltés; de chagrins qu’on ne sait pas toujours consoler; de soirées-films ratées parce que tu t’es endormi ou parce qu’on entrevoit encore Rémi dans les barreaux d’escalier…

Bien sûr, on a des projets avec un peu plus d’envergure, comme ton idée de voyage de camping en couple qui me séduit. Comme prendre du temps pour me remettre en forme et y aller à fond, oui, avec trois enfants toujours au premier plan. Comme la fois où on a fait du parachute et que petit Xavier de 1 mois et demi nous attendait en bas, dans les bras de ma sœur.

Mais de tous ces instants, mes préférés sont les plus simples, les plus petits. Ceux qu’on ne saurait expliqués, mais qui nous ont fait rire, ou pleurer. Tous ces petits instants magiques, qui font parfois partie de projets grandioses ou qui s’insèrent dans une journée comme un petit morceau de brownies qu’on se souvient tout à coup avoir gardé.

J’ai longtemps pensé que mordre dans la vie, c’était d’aller toujours plus haut ou plus loin. Je réalise maintenant que vivre passionnément, c’est d’être quelque part entre ça: d’avoir parfois les pieds à terre, parfois la tête dans les nuages et le cœur entre les deux. C’est s’émerveiller comme un enfant sur sa montagne. C’est profiter de la simplicité, dans toute sa grandeur.

4 comments on “Vivre passionnément, c’est simple!”

  1. Linda

    Tout simplement MERCI! Tu as ce don de nous faire réaliser comme la vie est belle malgré ses embûches. Et encore une fois BRAVO pour ta plume extraordinaire!

    • Véro

      Merci à toi de me lire chaque fois et de commenter! J’apprécie vraiment. Ce n’est pas toujours facile de se livrer autant, mais les commentaires que je reçois m’encourage beaucoup. 🙂 Et oui, j’espère toujours trouver la vie aussi belle! xx

  2. Josee

    Beau texte, toi et Maxime vous êtes fait pour être ensemble ! Apprécier la simplicité dans tout ce qu’elle a de grandiose. C’est un peu beaucoup pour cela que l’envie de l’ailleurs nous a séduite….pour tout ces petits moments ordinaires qui deviennent extraordinaires parce qu’on prend le temps de vivre ! Car voyager, c’est revenir à la base, c’est un nouvel état d’esprit : apprécier l’ordinaire. Merci d’être une amoureuse des petits bonheurs de la vie. C’est aussi avec cette philosophie que l’on veut partir…même si je vais m’ennuyer tellement de ma grande sœur! Josee xx

    • Véro

      C’est sûr que vous vivrez plein de beaux petits et grands moments durant ce grand voyage! Notre philosophie est très similaire, on a juste choisi deux façons différentes de l’appliquer… mais toutes deux aussi belles! Je suis heureuse que vous vous donniez les moyens de vivre ce rêve. Il est certain que vous ne le regretterez pas! Et oui, c’est certain que je vais aussi beaucoup m’ennuyer de vous 5. Au moins, avec le congé, il sera plus facile de vous suivre! 😉 xxx

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