Confidences sur le poids… ou l’art de s’autosaboter!

Le poids, bin oui… comme s’il n’y avait pas assez de gens sur sur les réseaux sociaux avec des photos de perte de poids! Y’en a-tu des recettes miracles pareil hen? J’encourage et félicite tout le monde dans sa démarche vers la santé, mais tsé, on peut-tu être juste heureux avec nous-mêmes aussi? La réponse c’est: bin oui viarge! 😉

Reste que des événements personnels difficiles ont fait en sorte que je suis retombée dans de vieilles habitudes dans la dernière année pis bin… j’ai mangé mes émotions! Il me restait 5 livres à perdre pour retrouver le poids de mon mariage après ma troisième mini… 5 qui sont devenues 8, puis 10, puis 13! Nombre auquel j’ai dit “ça suffit”!

Toute ma vie je me suis autosaboté l’estime avec ça. Croyez-moi, je ne suis pas tendre avec moi-même en plus! Quand ça va pas, j’ai tendance à m’autoengraisser pour me prouver que je ne suis pas à la hauteur. Et je me tape dessus après. “Esti de grosse vache, tu peux bin chialer sur ta bédaine, t’es encore en train de manger grosse torche molle!”

Violent, n’est-ce pas? Beau cadeau de moi à moi hen? Si j’entendais un de mes enfants se parler comme ça, je serais dévastée. C’est de l’auto-destruction pure et dure. Et c’est ce que je m’inflige. Dans les moments difficiles. J’en rajoute une couche tsé! Au lieu d’être douce avec moi-même et d’agir comme ma meilleure amie! Parce qu’on va se le dire, si on s’aime pas soi-même, on est mal parti, pas vrai?

Donc voilà, manger mes émotions, c’est ma bibitte noire, mes habitudes destructrices que j’avais mises derrière depuis l’arrivée de mes enfants. Et oui, de vieilles habitudes ça peut revenir vite quand la vie écorche un peu.

La bonne nouvelle, c’est que de bonnes habitudes aussi ça peut revenir vite. Ça fait des années que je mange santé et que j’ai découvert le bien-être profond qu’on ressent après une bonne activité physique. Le corps est comblé et l’âme est en extase. Cette drogue-là est aussi intense qu’une bouchée de chocolat qui te fond dans la bouche! Donc j’ai reconnecté avec le spinning. Je l’ai laissé me faire mal pour me faire du bien. Je n’avais pas arrêté, mais c’était devenu une corvée. Alors j’ai laissé la tête à la porte et j’ai fait confiance à mon corps. Il était bin content! 😉

J’ai utilisé le mantra que Monsieur mon Mari et moi on aime se balancer en pleine face: retourner à la base. Chaque fois que j’ai envie de me dire des vacheries, j’essaie de les remplacer par des mots doux à mon égard. Chaque fois que j’ai envie d’un biscuit le soir, je me prends une gorgée de café ou un verre d’eau et je me donne 10 minutes pour que ça passe. Ça passe. Toujours.

J’ai aussi fait des changements dans notre routine cette semaine pour y inclure plus de temps pour l’écurie, mon havre de paix. Je l’ai délaissé pas mal mon refuge ces derniers temps. Une autre petite violence que je me suis faite… Comme si ma tête disait: “Rappelle-toi Véro, ça va mal, t’as pas le droit d’être heureuse!” Eh bien non, c’est fini! Je suis heureuse moi dans la vie, même quand ça va moins bien. J’ai le bonheur facile. Je ne baisse jamais les bras.

Puis, surprise! Je passe devant mon miroir ce matin et je me dis: “ça pourrais-tu que??” Tranquillement, sans même m’en rendre compte, le 13 est redevenu un 10 et ce matin un 8! En trois semaines environ! Trois petites semaines!

Et tsé, au fond, ça pas rapport avec le poids. Parce qu’être bien dans son corps, c’est pas un nombre sur une balance. C’est tellement plus que ça! C’est de se choisir. C’est apprécier la vie. C’est d’être reconnaissant pour la santé qu’on a eu la chance d’avoir. C’est de faire de soi-même le plus beau cadeau qu’on aura jamais. La plus belle relation amoureuse qu’on ait jamais eue. Quand tu commences à te voir de même, c’est puissant. Parce que c’est comme si tout devenait possible.

C’est ça que j’avais envie de partager dans ce texte. Peu importe c’est quoi le problème avec tes deux pattes, tu peux y arriver! Pour vrai, es-tu bien dans ton corps? Parce qu’il peut te mener loin! Le laisse-tu te guider un peu? Lui laisse-tu la place qu’il mérite?

Avoue que je t’ai donné le goût de manger du brocoli comme, maintenant! 😉

 

Source de l’image de crème glacée: Pixabay

C’est quand la dernière fois que t’as entraîné… ton âme?

 

On vit dans un monde d’apparences. Bien manger et s’entraîner, c’est in! No excuse comme je vois souvent! Peu importe ton âge, ta situation amoureuse ou familiale, peu importe d’où tu pars, tout est possible pour obtenir ton corps de rêve! À coups de shakes verts et de squats, tu accompliras tous tes désirs! Comprends-moi bien, je suis pas là pour te dire que c’est pas correct. Je suis là pour faire un p’tit jeu. Je m’en vais te poser des questions. Des questions que je m’envoie à moi-même aussi. T’es pas obligé de répondre. Tu peux dire passe autant que tu veux. Mais j’espère quand même que tu prendras le temps d’y répondre plus tard, quand tu y auras pensé… ou au contraire, quand tu n’y penseras pas trop!

À go, on part! Prêt? Go!

Fait que ton âme, elle? Ouais, ça part fort!

C’est quand la dernière fois que tu l’as nourrie, ton âme? Ou plutôt, de quoi la nourris-tu? De quelles pensées la laisses-tu se construire? Lui donnes-tu des shakes plein de vitamines à elle aussi des fois? Ou tu la laisses se nourrir de chips et de McDo tous les jours?

L’as-tu laissée sortir de ses bottines dernièrement? L’as-tu laissée explorer de nouvelles idées? Elles ont l’air de quoi tes idées, tes valeurs? Les connais-tu? Te conviennent-elles encore? Sur quoi tu te concentres pour te faire une idée du monde? Le verre est-il à moitié vide ou à moitié plein? Laisses-tu des gens décider de ce que tu dois faire, dire et penser? Attends… laisse-moi te reposer celle-là autrement: par qui te laisses-tu influencer et guider?

Je sais, je te bombarde. Inquiète-toi pas, tu pourras rapporter le questionnaire après si tu veux! 😉 Tu vas y arriver! Attache-toi, on continue!

Lui as-tu montré de nouvelles expériences à ton âme? C’est quand la dernière fois que t’as fait quelque chose pour la première fois? Je te parle pas d’un programme d’entraînement ou d’une recette végane là. Je te parle d’un rêve que t’avais enfant. De sauter en parachute. De te garocher dans quelque chose de complètement inconnu, juste pour voir. Je te parle d’apprendre une nouvelle langue. Ou de te faire un nouvel ami. Ou de t’inscrire à un cours. Ou de partir ta business. Ou juste de payer un café à quelqu’un que tu connais pas (je l’ai fait cette semaine, wow! Sourire instantané!). N’importe quoi qui te ferait sentir vivant, qui nourrirait ton âme, qui te rendrait vraiment fier. Quelque chose qui te donnerait envie de lever tes deux bras à la Rocky Balboa! Une entière satisfaction. Sais-tu ce serait quoi pour toi?

L’as-tu écoutée un peu ton âme? Comment elle va? De quelle couleur est-elle? Est-ce qu’elle brille? Elle sourit ou elle a les yeux tristes? Quelle genre de lunettes elle porte? Serait-elle due pour un ajustement? Qu’est-ce qui la fait rire? Quand est-ce que tu la sens bien, détendue, paisible? Est-ce que tu l’entends seulement?

Par quoi tu te définis le plus? Qu’est-ce qui fait que t’es c’que t’es? T’es-tu déjà posé la question?

Je suis sérieuse! Pour vrai de vrai là!

C’est quoi tes passions, tes rêves? Ton âme, quand tu lui donnes un peu de silence, quelles images te renvoit-elle? Est-ce que ce sont les mêmes qui font partie de ton quotidien? Si tu rencontrais l’enfant que t’étais à 8-10 ans, qu’est-ce qu’il te dirait? Serait-il fier de toi? Qu’est-ce que tu attends pour le rendre fier? No excuse, pas vrai?

Tiens bon, on y est presque!

As-tu la même douceur, le même amour pour ton âme que pour ton corps? Accordes-tu autant d’importance à ce qu’on voit pas? C’est quand la dernière fois que t’as entraîné ton âme?

Tu viens de le faire. Un peu. Peut-être que ça pas fait trop mal. Peut-être que tu me trouves bizarre. Oui, je sais. C’est pas le plus drôle des jeux. Pas le plus sexy non plus, hen? Mais il est essentiel.

Je l’ai appris à mes dépens. Parce que ton âme, c’est ce que tu auras de plus solide pour affronter les moments plus difficiles de la vie. C’est aussi ce que t’auras de plus précieux pour célébrer tout ce qu’il y a de beau dans ce monde. C’est grâce à ton âme que tout est possible! C’est elle qui te guidera vers le bonheur et l’amour. Ton âme et ton coeur, c’est le duo parfait! Laisse-les t’amener vers ton corps et là t’auras le trio le plus redoutable de la LNH!! Le Canadien pourra aller jouer au golf autant qu’il voudra après ça! 😉

Médite, lis, repose-toi dans le silence. Questionne-toi. Remets tes décisions en doute. Surprends-toi. Donne-toi des défis. Prie si tu le souhaites.

Ton âme, c’est ce qu’il y a au plus profond de toi-même. C’est ce que personne ne voit, même pas toi souvent. Ce sont les racines qui nourrissent tout le reste. Parce que c’est pas vrai qu’on arrête de grandir. Ça serait bien triste de finir ça à 14-15 ans, tu trouves pas?

Moi, j’ai décidé de grandir encore. Toujours. Je parle à la petite fille de 12 ans. À la jeune femme de 20 aussi et à la personne que je suis devenue: femme, épouse, maman. Les trois grands rôles de ma vie! J’essaie de me brasser un peu des fois, de me dépoussiérer surtout! C’est pas toujours facile. Je suis une personne de routine. J’aime me sentir confortable. Peut-être parce que y’a souvent eu des montagnes russes dans ma vie. Je préfère naviguer plus lentement maintenant. N’empêche qu’il faut parfois changer de souliers pour continuer notre chemin. J’avais oublié comme c’était bon, se remettre l’âme en shape!

Quand rien ne va plus, take a Mini Cooper! – Ou mon escapade en sol bilingue

Ça fait un moment que le silence règne ici. Parce que c’est facile de mettre ses tripes sur la table quand ça va bien. Facile de dire aux autres, « regardez comme ma vie est belle, comme je suis bien et heureuse »! Facile de prendre mon équilibre en exemple pour tenter d’en inspirer d’autres à trouver le leur.

Mais la vie est une bitch, parfois. Ça, c’est moins beau, moins glam, moins cute à partager. Ça écorche de sortir mes tripes pour dire que mon équilibre, bin je l’ai perdu. Je me sens fragile, fatiguée, usée. Ça érafle en-dedans de dire que ma vie de famille, ce que je chéris le plus au monde, mes enfants, sont arrivés au bout de mon énergie. Comment ne pas sentir les larmes monter quand tu réalises que tu as tout ce dont tu as toujours rêvé, mais que tu n’arrives plus à t’en réjouir aussi souvent?

Je me suis réveillée un matin pour me rendre compte que je suis devenue la mère que j’ai toujours évité d’être. Celle qui est exaspérée. À bout de souffle. Qui crie après ses enfants. Qui s’impatiente pour un rien et qui se sent coupable l’instant d’après. Qui porte son amour à bout de bras pour éviter qu’il ne prenne l’eau.

Et là, des mois plus tard, j’écris. Enfin, je le dis. Haut et fort. Parce que ça va mieux. Parce que j’ai mis des mots sur ce qui me rongeait. Parce que je voudrais donc qu’on arrête de se morfondre chacun de notre côté, à l’abri des regards, des non-dits, des jugements. J’aimerais qu’on n’ait pas peur de s’avouer vaincu par petits bouts. Qu’on se flatte le nombril un peu pour revenir en force après. Qu’on accepte que la vie, aussi belle soit-elle, n’est pas toujours facile, même quand on a tout.

La dernière année a été intensément exigeante. J’ai pas assez dormi. J’ai puisé dans mes réserves, encore et encore, jusqu’à gratter le fond. Dans le brouhaha, j’ai laissé une distance trop confortable s’installer entre mon mari et moi. Subtile, mais réelle. J’ai continué de sourire, de faire tout ce que je faisais et même plus. Être occupée me donnait l’impression d’être invincible. Pourtant, je sais bien que je ne le suis pas.

Ça fait que, j’ai tiré la plug comme on dit! Deux transactions sur une carte de crédit et un sac à dos rempli plus tard, je suis partie pour la capitale du Canada: Ottawa! Mon réflexe a été de m’exiler. Quelques heures. Un peu plus de 24 heures, seule, à des centaines de kilomètres de la vie telle que je la connais. À faire ce dont j’avais envie, au moment où j’en avais envie. À reconnecter avec l’humain que je suis.

Vu l’état lamentable de la voiture de travail de Monsieur mon Mari, j’ai loué une voiture, question de me rendre à bon port… Quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai vu que la « voiture de type compacte Toyota Yaris ou similaire » s’était miraculeusement transformée en Mini Cooper! Telle Charlize Theron dans Un boulot à l’italienne, j’ai traversé le panneau “Welcome in Ontario” avec une main sur le volant, le sourire aux lèvres et un fort sentiment de liberté. Bien sûr, j’allais pas voler de lingots d’or, mais conduire cette petite-qui-en-a-dedans a été le début d’une fin de semaine de pur bonheur! Étrange par moments, moi qui suis maintenant que trop peu habituée à la solitude et au silence, mais oh! combien bénéfique!

Mon naturel rieur, jovial et heureux est revenu au galop! Je marchais dans la ville d’Ottawa dimanche matin avec légèreté et j’avais enfin l’impression de retrouver la personne que je suis. J’étais submergée par le soleil éclatant et l’architecture des bâtiments. Comme un totem, j’ai présenté ma face au soleil le temps que mes poumons s’engorgent de tout cet air frais et ce remplissage d’énergie m’a comblée au plus haut point!

Évidemment, quelques petites réflexions et constats se sont imposés. Comme de lever un peu la pédale sur les projets. De choisir d’être là à 100 % quand je fais quelque chose plutôt que de tout faire à moitié. De ressortir mon bon vieux fil d’équilibre et de me réentraîner à marcher dessus, un pas à la fois.

Mes enfants m’ont manqué. Mon mari aussi. Aussi ironique que ça puisse paraître, j’en aurais pris plus parce que j’appréciais cet ennui. Et aussi parce que j’étais pas encore tannée de flatter mon nombril! 😉

Musique dans le tapis, j’ai repris ma petite Mini en sens inverse, déterminée à répéter l’expérience. À ne plus oublier cet humain que j’aime en moi. Cette personne que j’apprends encore à connaître et à respecter. Cette personne qui je sais redeviendra une bonne mère.

 

P.S. La ville qui se vante d’être bilingue au Canada ne l’est pas tant que ça… mais elle est belle en crime pareil!

P.S.S. Ma porte, mon téléphone, mes oreilles et mon coeur sont toujours ouverts à quiconque a envie d’arrêter de se morfondre et de jaser du côté bitch de sa vie. Je sais que tu l’aimes pareil. 😉