À toi qui ne seras jamais

Ce texte a originalement été publié sur mon compte personnel Facebook le 13 février 2013, modifié le 18 avril 2014.

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Si la vie en avait décidé autrement, j’aurais aujourd’hui probablement entendu ton petit cœur battre. Je le sais parce que, j’ai ouvert mon calendrier tantôt: “9h45, Dre Laplante” que j’ai vu, avec un gros X par-dessus. Ça m’a fait pleurer.

Tu m’as donné la joie de porter la vie à nouveau quelques jours, à mon tour de te donner une petite parcelle d’existence. À choisir, je préfère autant que tu sois partie si vite, avant d’être vrai, d’avoir un nom et de me donner le ventre bien rond. Mais c’est évident que j’aurais encore préféré te tenir dans mes bras en septembre, comme j’avais eu le temps de l’imaginer. Joues bien rondes, petits cheveux frisés, un beau bébé en santé comme on dit.

Je sais que c’est sans doute mieux comme ça, la nature s’occupe souvent bien de ces choses-là. Il faut lui faire confiance. Si ce vide s’effacera, ta minuscule empreinte restera à jamais en moi.

J’ai écrit ces quelques lignes le 13 février 2013, en l’honneur de cette toute mini chose que j’ai portée quelques semaines… bin oui je fais mon coming out! Avant Rémi, il y a eu une grande peine, mais j’ai eu envie d’ajouter quelque chose bien sûr!

À toi qui ne seras jamais, j’aimerais aujourd’hui te dire merci. Il y a 2-3 semaines, je me suis souvenue de cette peine que la vie avait mise sur mon chemin en regardant Rémi. Si tu n’es pas resté, c’est que le petit bébé que je devais tenir dans mes bras, c’était lui. Ce petit Rémi tout mignon, plein de vie, en santé. Merci, merci tellement de me faire comprendre l’importance de faire confiance à la vie. 🙂 S’il n’y avait pas eu ta petite parcelle de vie, mon bébé n’aurait pas été lui. Il n’aurait peut-être pas eu ses petits cheveux blonds et ses yeux clairs… peut-être il n’aurait pas ressemblé autant à son frère et sans doute il n’aurait pas eu son beau sourire…

Merci, aussi, d’avoir si bien fait les choses et de m’avoir laissé du temps. Du temps pour pleurer ton trop rapide départ, du temps pour accueillir ce nouveau miracle, du temps pour Xavier, du temps pour moi. Tout le monde me disait que c’était pas grave, que j’allais en faire un autre… et ça me semblait impossible de “remplacer” la vie. Maintenant je comprends que personne ne remplace rien, tout est exactement comme ça doit être…

Tu ne seras jamais, mais tu es beaucoup pour moi. xx

 

Une pensée profonde et sincère est dédiée à l’amie S., à ma petoune, à mon amie coup de foudre, à ma tante ainsi qu’à toutes celles qui ont dû laisser la vie décider de la suite… Être mère, ça commence beaucoup plus tôt qu’on le prétend, et ça ne nous quitte jamais <3

 

Crédit photo via Pinterest

3 comments on “À toi qui ne seras jamais”

  1. Sandra

    Superbe texte, comme les autres d’ailleurs, rempli d’espoir, de vie, de passé, de futur mais surtout de présent. 🙂

    • Véro

      Et comme toujours Sandra, tu as les mots pour me faire sourire. Merci de prendre le temps de me suivre! 🙂

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