C’était le 4 mai 2007

  • Au Québec, le salaire minimum vient d’être augmenté à 8 $ l’heure.
  • André Boisclair est chef du Parti québécois.
  • Facebook et Twitter sont connus depuis peu. Instagram, Pinterest et Snapchat n’existent pas!
  • Le premier iPhone a été présenté quelques mois plus tôt.
  • Les séries éliminatoires sont en cours et seront remportées par les Ducks d’Anaheim.
  • La chanson «Give it to me» de Timbaland avec Nelly Furtado et Justin Timberlake est au top du célèbre Billboard.

Toi, tu portais tes souliers Nike blanc avec le logo bleu, des jeans, et ton polo rayé vert et blanc. J’avais un polo rouge vermillon, un jean semi-évasé et les cheveux frisés. J’étais prête depuis longtemps quand j’ai vu l’auto au coin de la rue. Je suis retournée à la salle de bain en vitesse pour faire semblant d’être occupée… Dans ce temps-là, je faisais mon indépendante.

Les sièges en cuir de ta voiture m’ont vraiment impressionnée. Une seconde, je me suis demandée si on venait de la même classe sociale. Comme si c’était important. J’ai sû quelques jours plus tard que c’était en fait l’auto de ta mère… Dans ce temps-là, tu jouais bien tes cartes.

C’était le 4 mai 2007. Tous deux dans la jeune vingtaine, naïfs, remplis de rêves et d’espoir et avec un coeur gros comme la Terre. On ne s’est jamais quitté.

Une maison, un mariage et trois enfants plus tard, c’est encore à tes côtés que je m’endors. Avec ton bras autour de ma taille et ton poil qui me chatouille! Avec mes pieds gelés qui glissent entre tes jambes pour se réchauffer. Chaque fois, ton « Shit, t’as bin les pieds frettes! » me fait sourire… surtout parce que tu les endures quand même.

Dix ans après ce souper à l’Académie, tu es le café de mes samedis matin. Tu es la coupe de vin de plus après une dure semaine avec les enfants. Tu es le rire qui fait mal aux joues quand tu te mets à danser. Tu es le regard embrasé quand on a trop bu. Tu es la main qui s’insère dans la mienne quand on écoute un film triste. Tu es le petit plus de mon quotidien, le 10 $ oublié dans une poche de manteau. Tu es le mouchoir qui essuie les larmes de fatigue des nuits trop courtes.

Une décennie après le sundae du Dairy Queen, je pourrais aller encore plus loin et dire que tu es le soleil des jours de pluie. Mais la réalité, c’est que tu m’énerves aussi! Tu es l’exaspération dans ces instants d’impatience. Tu es la goutte qui fait déborder le vase au moins une journée par mois! Tu es le bruit qui m’empêche d’écouter la télé quand les enfants sont couchés. Tu es cet oreiller qui prend trop de place dans le lit et les mains qui conduisent mal!

En fait, dix ans plus tard, une chance qu’on s’aime en TA! Je l’ai dit souvent l’an dernier, quand notre vie ressemblait à tout sauf à ce qu’on avait imaginé. Je le crois sincèrement, plusieurs couples y auraient laissé leur peau. Comme le dit si bien notre ami Philippe, la vie, c’est un combat éternel! Ça l’air négatif de même, mais on a compris que ce sont les côtés qui écorchent qui font qu’on sait que la vie, c’est le plus beau cadeau.

Et moi, tant qu’à me battre, je veux le faire avec toi à mes côtés. Ensemble, on est plus fort, plus solide, plus brave. Parce que y’a juste avec toi que l’aventure de parent m’intéresse. Parce qu’on a vécu des joies immenses en dix ans et que d’autres sont à venir. Parce que, une décennie a eu beau s’écouler, je t’aime encore plus. À voir la façon dont tu me regardes, je sais que c’est pareil pour toi. Parce que si la vie s’écroulait devant nous, on se prendrait la main, se regarderait et on dirait: « À go, on fonce! »

Parce que toi et moi, c’est simple, c’est vrai, c’est de la chance qui se transforme en évidence. C’est deux êtres qui grandissent sans jamais s’oublier. C’est un couple qui se permet d’être imparfait. C’est parfois moi qui te porte sur mon dos et tantôt toi qui me tiens à bout de bras. C’est deux parents qui se complètent et qui aiment de tout leur coeur. C’est trouver le bonheur dans les petites choses et s’extasier devant les grandes. C’est regarder en arrière avec un sourire sans en regretter une seconde. C’est laisser le laid se transformer en beau et s’aimer pour nos défauts autant que nos qualités. C’est une recette qu’on a commencée il y a dix ans et qui ne fait que s’améliorer avec le temps.
Fait que, Monsieur mon Mari, à go, t’embarque-tu pour un autre 10 ans? Mais c’est moi qui conduis par exemple! 😛

1 comment on “C’était le 4 mai 2007”

  1. Véro

    Merci beaucoup Yannick! 🙂 Je viens juste de voir ton message. Heureusement, Maxime et moi avons toujours traversé les épreuves en devenant plus forts. J’espère que nous serons beau-frère et belle-soeur bien bien longtemps! xx

Comments are closed.